Né en France (à l'époque) sur l'autre rive de la méditerranée en 1949 (en Kabylie) il rejoint la France 6 mois plus tard à bord d'un « Dakota » de l'armée de l'air affrèté par l'employeur de son père.
Issu d'une famille n'ayant aucune relation avec la musique, en fin d'études secondaire il opte pour un CAP d'ajusteur et des études de mécanique ce qui lui permettent de rejoindre un grande entreprise aéronautique sur la rive droite de la Garonne près de Bordeaux où travaillait son père : Passionné d'aéronautique il y restera 37 ans comme Ajusteur de haute précision, puis opérateur programmeur sur une machine de découpe LASER qui lui a permis de participer à la réparation et à l'entretien des turboréacteurs d'avions de chasse et d'hélicoptères de l'armée de l'air française.
Habile et passionné il s'intéresse à pas mal de choses que le commun des gens de l'époque regardent de loin : Tout jeune , le cerf-volant, la sculpture sur bois, la reliure, la dorure, l'aéromodélisme lui permirent de développer une habileté latente...Plus tard il fut attiré par les sports mécaniques: courses de cote, slalom rallye, piste sur le circuit de Nogaro à bord d'une 'MEP' et autres protos puis sur CooperS et Alpine; Rangé des voitures tout en pratiquant une intense activité sportive parallèlement, natation, parachutisme et surtout les arts martiaux, saï, Nunchaku, iai do (sabre japonais) aïkido mais plus particulièrement le karaté; il devient ceinture noire en 1976, il passe un diplôme d'instructeur fédéral et enseigne le karaté jusqu'en 1998 ou il est rattrapé par la passion aéronautique et devient pilote privé d'avions, loisir qu'il pratique encore aujourd'hui avec 300 heures de vol au compteur. Aujourd'hui il pratique de nouveau le Karaté au club de CENON.
Simultanément et au contact de collègues de travail qui pratiquaient cette activité, la passion du bois l'envahit, et, suit un investissement total: Achat d'une machine à bois, renseignement auprès de professionnels très aguerris, lectures d'ouvrages techniques, études des styles de meubles puis constructions de meubles de styles en copies puis, marqueterie de BOULLE et bien sûr restauration de meubles anciens de valeur pour certains grands antiquaires de la région jusqu'à ce que le feu passionnel et dévorant pour les meubles s'amenuisa pour laisser place à une pulsion mystérieuse venue on ne sait d'où , qui se fit rapidement obsédante.
« Un jour je construirai un violon ! » dit il a ceux qui voulaient l'entendre, d'autres le raillait en disant qu'il allait construire des 'boites à camembert' , mais le feu était rallumé et en quête de contact avec des luthiers grosse déception quant à l'hermétisme de professionnels qui ne voulaient rien révéler à l'autodidacte qu'il allait devenir.
Coïncidence du destin, truchement d'amitiés, il rencontre un jour une personne :Bruno CAVADORE, qui fut luthier en son temps mais exerce un autre profession aujourd'hui, qui pratiquait aussi le karaté, affinité aidant peut-être acceptât de le rencontrer.
Longues discussions et échanges fructueux trois samedis matins consécutifs, découverte d'un instrument en cours de fabrication et, surtout, prêt d'un livre (Manuel pratique de lutherie de R.etM.Millant ) qu'il photocopia, et sur injonction de Bruno qui estimant lui en avoir assez dit lui fit comprendre qu'il fallait commencer, ce qu'il fit aussitôt.
Recherche et fabrications d'outillages, achat de bois investigations bibliographique et longues réflexions sur le sujet, une année plus tard naissait le'' ZAZAVARIUS'' son premier violon nommé ainsi à cause de son patronyme «ZAZA» et un petit clin d'œil au célèbre Stradivarius.
Merveilleux moment de bonheur pour Sliman qui avait réussi à fabriquer en une année ce que beaucoup d'autres n'ont réussi qu'au bout de plusieurs années et pas forcement aussi bien, en effet la rencontre avec jean Galland pharmacien amateur de musique et de lutherie lui permit de nombreux contact dans le monde musical et la rencontre avec de prestigieux luthier tel que Serge Boyer; Etienne Vatelot; Bernard Millant …
Pour l'anecdote, quand il fut reçu chez E.Vatelot et que son instrument passa de mains en mains parmi les quelques luthiers présents, et que le sourire de chacun à la lecture de l'étiquette ''zazavarius'' se fût estompé, un long silence régna un moment :
« Alors qu'en pensez vous » dit-il.
« Monsieur, Bravo, si c'est vraiment votre premier violon, j'aime beaucoup la tête » (c'était Mr Rampal successeur et gendre de Mr Vatelot.)
A ces mots Sliman fut envahie par une double sensation: Celle d'une frustration face a l'étonnement et presque devoir justifier la paternité de cette réalisation et celle d'une grande joie d'avoir réussi au premier coup un violon qui sonne très correctement.
Depuis ce jour la grande aventure a commencé ; non seulement la passion ne s'émousse pas vingt cinq violons plus tard mais au contraire s'exacerbe: des centaines de réparations de violons, archets ,violoncelles, contrebasses, guitares, violes de gambe et autres instruments, passent entre ses mains et de succès en succès, d'expositions en salons d'artisans et dans plusieurs municipalités, de concours de la ville de Paris, de voyage à Cremone en Italie (la Mecque des luthiers, berceau du célèbre stradivarius) d'interventions en milieu scolaire et bien d'autres il décide de s'attaquer au concours " un des meilleurs ouvriers de France '' sous la houlette de P.TACONNE qui accepte de lui servir de tuteur et le fait passer sur la chaîne locale M6.
Suite à un obscur diffèrent et les menaces de celui-ci qui lui reproche de ne pas déclarer ses pseudo revenus, il décide de passer de l'ombre à la lumière et se déclare auto entrepreneur en octobre 2010.
Nouveau challenge, sans risque , puisque retraité de l' aéronautique, il perçoit une pension confortable qui lui permet de vivre sans une course effrénée à l'argent et lui permet de pratiquer des tarifs de réparations de fabrication et de ventes sans concurrence.
Simultanément il s'interresse de près à l'archeterie et il découvre le bois de Permanbouc , bois gras très difficile a coller ; Travaillant dans l'aéronautique et étant au courant des dernières technologie en matière de colles Sliman découvre qu'elles sont applicables au collage du Permanbouc et lui permettent des réparations quasiment invisibles et de retrouver la solidité et l'élasticité originelle ce qui lui permet de réparer de façon durable des archets de luxe réputés irréparables (si vous en possédez ne les jetez pas) il pratique aussi le méchage de luxe au moyens de crins non blanchis qu'il sélectionne brins par brins et qui procure une accroche incomparable de l'archet.
Aujourd'hui la vie est belle pour Sliman, sa vie est faites de rencontres avec de beaux instruments et de gens passionnés. Il vit sa passion au quotidien, et de temps en temps, participe à des petits concerts, organisés la plupart du temps par son école de musique ou par des gens à qui il a vendu un violon ou fait une réparation ou certains musiciens professionnels qui l'invitent a des concerts de plus haut niveau.